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La garde à vue de Seydou Kane prend fin ce vendredi

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Seydou Kane @ archives Gabonactu.com

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Arrêté mercredi 18 novembre à l’aéroport Charles-de-Gaulle de Roissy, en région parisienne puis gardé à vue à Nanterre, Seydou Kane devait en principe être fixé sur la suite ce vendredi car le délai légal de sa garde à vue s’est épuisé.

 

L’homme d’affaires sénégalo-mauritanien naturalisé gabonais a été cité dans l’enquête pour corruption d’agent public l’étranger impliquant Maixent Accrombessi, le Directeur de cabinet du président gabonais, Ali Bongo Ondimba.

Dans le cadre de cette enquête menée par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, Accrombessi avait été arrêté le 3 août dernier et placé en garde à vue à Nanterre par la police judiciaire avant d’être remis en liberté en fin d’après-midi, ce qui avait provoqué un début de crise diplomatique entre Paris et Libreville.
Patron d’une entreprise de BTP, Kane est connu pour être un entrepreneur proche du palais à Libreville et un associé du directeur de cabinet. Les faits qui lui valent ses ennuis judiciaires remontent à 2006, lorsque le groupe Marck a émis six virements d’un montant total de 2 millions d’euros vers des comptes appartenant aux deux hommes et domiciliés à Monaco.

Soupçon de rétro-commissions

Alerté par ces opérations, l’organisme de lutte contre le blanchiment, Tracfin ouvre une enquête, soupçonnant le versement de rétro-commissions consécutives à un contrat de 7 millions d’euros signé en 2005 avec le ministère gabonais de l’Intérieur (dirigé à l’époque par feu André Mba Obame) pour lequel Accrombessi avait joué un rôle de facilitateur. Huit ans après l’ouverture de l’enquête préliminaire contre le groupe Marck, les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCLIFF) poursuivent toujours leurs investigations.

Dans une longue interview au journal gabonais Le douk douk, Seydou Kane avait rejeté toutes ces accusations « Tout ce que je sais je l’ai appris par voie de presse comme tout le monde, n’ayant reçu ni convocation, ni avis de témoignage. Sauf à vouloir inventer, je ne peux rien dire. J’ai cru entendre que mon entreprise a été citée pour avoir reçu un virement de 300.000 euros. Sans m’avancer, je crois que les procédures judiciaires obéissent à certaines règles, pour me répéter, en dehors des commentaires médiatiques je n’ai jusqu’à présent, reçu aucune notification du tribunal ou de la brigade de répression financière. J’attends même si j’ai le vague sentiment que tout ça n’ira pas bien loin. Au regard des entorses grossières qui jalonnent l’instruction à son stade primaire. »

L’homme d’affaire avait ajouté : « ce que je note à ce stade primaire de cette prétendue affaire de corruption c’est qu’il y a comme une volonté affichée de nuire parce que de facto on met en avant la culpabilité et on exclut la présomption d’innocence ».

 

Martin Safou et Jeune Afrique.com

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